Les Pays-Bas vont examiner les possibilités juridiques de reconnaître officiellement trois personnes ou plus comme parent d’un même enfant, notamment pour protéger les familles avec des parents homosexuels.
“Le ministère de la Justice va mener une enquête et voir quelles sont les possibilités de reconnaître trois parents ou plus par famille”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère, Wiebe Alkema.
Plusieurs partis politiques, dont les écologistes de GroenLinks mais aussi les partis actuellement en train de négocier une coalition gouvernementale, les travaillistes du PvdA et les libéraux du VVD, ont demandé qu’une telle enquête soit menée.
Il est essentiel de reconnaître les droits des parents non-biologiques, autant dans les couples gays ou lesbiens que dans les couples hétérosexuels, comme les beaux-pères ou les belles-mères, selon une députée du parti écologiste, Liesbeth van Tongeren, auteur d’une motion parlementaire sur le sujet.
Il n’y a actuellement pas de reconnaissance juridique spécifique pour les beaux-parents d’un enfant ou pour les donneurs de sperme notamment qui voudraient être impliqués dans la vie d’un enfant, affirme-t-elle dans un communiqué.
Les Pays-Bas ont été le premier pays au monde à légaliser le mariage homosexuel en 2001 et environ 25.000 enfants vivent actuellement dans des “familles roses”, selon Mme van Tongeren.
A suivre de près ! Les différends types de parentalité sont en effet susceptibles d’intéresser un jour ou l’autre les polyamoureux.
Actuellement, en Belgique (et ailleurs), il n’existe que la parentalité biologique. A part l’adoption (qui suppose la mort ou l’inexistence du parent biologique du même sexe que l’adoptant, ainsi que l’accord de l’autre parent survivant), il n’y a aucune autre reconnaissance légale possible d’un lien affectif entre un adulte et un enfant d’un autre sang.
Il y a bien sûr le “droit aux relations personnelles”, qui permet à un adulte de conserver un lien avec un enfant (qui n’est pas le sien) dont il est séparé, généralement à raison d’une journée par mois octroyée par un tribunal (cela concerne le plus souvent les grands-parents en froid avec le parent de leur petit-enfant ou, après une rupture, un beau-parent qui a contribué à élever l’enfant de son partenaire). Mais ce droit n’octroie aucune parentalité ni aucun des autres attributs liés à la parentalité, comme la possibilité d’hériter avec des droits de succession réduits, d’avoir l’autorité parentale, de pouvoir représenter l’enfant, de gérer ses biens, de pouvoir prendre les décisions importantes le concernant, de pouvoir voyager avec lui sans accord écrit des “vrais” parents…
Vu la diversité des situations familales actuelles (recompositions, monoparentalité, couple à trois…), il est en effet temps de prévoir d’autres types de parentalités que ceux strictement attachés au lien biologique. En effet, par exemple, combien d’enfants de parents séparés ont un lien d’affection durable plus profond avec le nouveau compagnon de leur mère, qui les élève au quotidien, qu’avecun père biologique avec qui ils n’ont pas ou peu de contact (pour peu qu’ils ne l’aient jamais connu) ?
Au passage, je note que notre site présente aujourd’hui 300 membres inscrits, ce qui est un joli score, même s’il ne s’agit malheureusement pas tous de membres actifs (sur le site ou dans les cafés, en tout cas), loin s’en faut !
J’aimerais seulement qu’on parle plus des droits de l’enfant que des droits des différents adultes qui gravitent autour de lui… ça me semble quand même la chose la plus fondamentale, mais c’est loin d’être celle qui est le plus abordée quand on lit bien tout ce qui s’échange à ce sujet.
Boudiou d’boudiou… Il y a de quoi faire, en effet ! Quelle chance est la nôtre, de vivre juste à côté de ces Hollandais qui, il n’y a pas à dire, innovent, osent, prennent des risques : nous sommes aux premières loges pour critiquer (héhéhé) et apprendre.
…voire imiter, of course… mais cela va sans dire, ‘s’pas ?