Aujourd’hui, nous avons envie d’aller beaucoup plus loin.

Un beau jour de mars 2014, était sorti le numéro 421 de la revue S!lence –  : – Amours libres ! – pdf . On y parlait non-exclusivité, possessivité, féminisme et famille. La parole y appartenait aussi à celles et ceux qui vivaient les amours libres, notamment Jean et Nurja, du site polyamour.be.

Je l’avais coordonné, Alexe Lolivrel et Nicolas Henry avaient réalisé les principales illustrations.

Notre premier travail sur le sujet.

Mais en lieu et place de l’accomplissement promis, ce numéro se révélait plutôt petite porte vers un projet bien plus vaste. Quel dommage, n’est-ce pas, d’écourter la parole riche et intelligente des libre-penseurs et penseuses de la non-exclusivité amoureuse ? Si peu de place leur est donnée dans le numéro de S!lence…

Parce qu’il faut avoir vécu, expérimenté, pensé, parlé, encore et encore, et encore, pour emprunter les lignes de fuite du polyamour et poursuivre le chemin dans leurs bras.  

Alors Alexe a pris ses crayons, ses aquarelles, et ses cartons, et moi mon carnet de notes. Et de covoiturages en auberges de jeunesse, de trains en canapés chez les amis, nous avons commencé notre périple : aller recueillir les histoires, les pensées, de celles et ceux qui souhaitent transmettre les pourquoi et les comment de leur vie d’amours libres. De Paris à Bruxelles, Lyon, Avignon, Saintes, Dijon… Nous écoutons et crayonnons.

Ils ou elles ont vingt ans, trente ans, ou soixante-dix. Sont hétéros, homos, bis, vivent à la ville ou la campagne, ont ou n’ont pas d’enfants. Ils sont heureux, malheureuses, heureuses à nouveau, et malheureux parfois. Et vice versa. Étudiantes, comptables, jardiniers, ingénieures ou photographes… Ils sont célibataires, en couple ou en réseau. Ils ? Vous ? Nous ?

Au bout du compte, Alexe et moi espérons produire un livre, recueil de tous les témoignages. Avec les mots faciles, les mots de la vie de celles et ceux qui habitent au jour le jour les amours libres.

Un discours accessible, une multiplicité d’expériences : l’occasion pour les personnes qui le souhaitent, de constater l’infini pluriel des amours libres. Et dans cette multiplicité, trouver peut-être les phrases justes, les tangentes, les situations… qui entrent en résonance avec le vécu personnel, effondrent et reconstruisent des morceaux de soi-même pour continuer à avancer.

Rien que ça ! Quel programme ! Et on est loin d’avoir fini !

En attendant l’achèvement de ce nouveau projet, il est possible de suivre son cheminement sur le site http://www.amourslibres.eu (le site ne fonctionne plus) et sur son pote Facebook.

Allez, suivez-nous !

Eva Thiébaud

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