Cheval deux trois

Par Isac

Nous sommes présents. Elle te sourit. Son regard t’appelle. Le mien acquiesce. Il s’approche. Tu la suis. Tu poses ta main sur sa peau. Son corps ondule…

Nous sommes présents. Elle te sourit. Son regard t’appelle. Le mien acquiesce. Il s’approche. Tu la suis. Tu poses ta main sur sa peau. Son corps ondule sous tes caresses. Vos respirations peu à peu s’accordent. Je tiens sa tête doucement. Lui considère nos gestes. Nos regards se croisent. Nous sommes touchés. Nos regards s’attardent, s’accueillent. La vibrations de nos assentiments nous vertigent.

Être épris, pris et prendre : lâcher prise. À travers nos corps, nos accords se concentrent, se déploient, abolissent les limites de soi. Le pluriel de vous nous tutoie. Chacun sa voix d’un même chant, chacun sa voie d’un même corps. Je te nous. Tu n’es plus mon aimé. Tu es plus. Tu es l’incarnation de cet amour, cette énergie qui passe par nous, danse en nous, nous dépasse.

Ouverts. Centrés. Reliés.

Le masculin embrasse le féminin de nous, se mêlent vers ce point d’équilibre, dualité divine éveillée en chacun. Nous laissons vibrer entre nous la nudité de nos présences. À l’unissons nos odeurs. L’humain en nous donne et reçoit, l’être honore d’être, là. Nous croyions être trois, quatre, plus même… et nous voici un seul, communiant, vivant, aimant aimé. Notre grand corps se caresse. Exulte. Sans mots, nous percevons cette unité. Surpris. Émus. Pas encore fiers. Nous croyons toucher-là un secret, un commun, unique, multiple et sans mesure. Nous sommes le trésor.

Offrande.

Tout se tend. Tend vers tout. Pulse et inspire, expire. D’un même élan, la sensation de s’approcher de l’origine et de son terme. Cycle et retournement. Je n’appartiens qu’à moi. Il n’appartient qu’à toi de le saisir. J’apprends à vous connaître, à me connaître, me reconnaître en vous, renouveler mon être. Félicité.

Laisser un commentaire