Extrait du lIvre de Yves-Alexandre Thalmann, “Vertus du polyamour”, Editions Jouvence, 2006 (p 48)
En polyamour, le respect de l’autre ne saurait être dissocié du respect de soi. Les polyamoureux attache de l’importance à la connaissance de soi et à la confiance en soi. Ils évitent de s’engager dans des actions uniquement par souci de conformisme, par peur du rejet, ou parce qu’ils n’osent pas dire non. Ces attitudes, qui sont déjà dommageable dans une relation binaire, deviennent intenables dans un réseau de relations multiples : comment en effet plaire en tout temps à diverses personnes simultanément ?
Cette recherche de respect amène les polyamoureux à une franchise dans la communication qui fait souvent défaut aux amoureux traditionnels. Plutôt que de cacher, de falsifier, de mentir ou de tromper, ils prennent le risque de la vérité et n’hesitent pas à exprimer ce qu’ils vivent au plus près de leur conscience. Même si ce vécu déplaît à d’autre personne, même s’il est accueilli par des ressentis désagréable tels que la peur, la colère ou la jalousie.
Le respect de l’autre, c’est aussi ne pas décider à sa place de ce qu’il peut entendre ou non, c’est lui faire suffisamment confiance par rapport à la gestion de ses propres émotions. La vérité et la franchise sont préférées, dussent-elles blesser sur le moment, au mensonge et à la trahison qui sont bien plus délétères à la longue échéance.
La primauté du respect implique également une définition particulière du terme fidélité chez les polyamoureux. Il désigne l’engagement par rapport aux paroles données et il aux promesses exprimées. La fidélité vise à diminuer d’elles-même et ce qu’elles affiche à l’extérieur, en particulier à leurs amoureux. Elle n’a donc rien à voir avec une quelconque exclusivité sexuelle. La fidélité à la confiance d’éclore entre partenaire, non pars à cause de serments ronronnants (“je t’aimerai toujours”), mais par l’assurance d’entendre la vérité (“je t’aime et je ferai le maximum pour que notre relation soit belle et enrichissante pour chacun, sans savoir combien de temps elle durera.”).
Le respect de soi et des autres incite enfin les polyamoureux à assumer la responsabilité de leurs actes, notamment quant à la sexualité. Un soin particulier est accordé aux questions de contraception et de prévention des maladies sexuellement transmissibles. Le polyamour n’est ainsi en rien comparable à un quelconque relâchement des moeurs ou à une façon bon marché de multiplier les partenaires sexuels.