On entend constamment parler d’Amour

On entend constamment parler d’Amour, de couple, d’âme sœur, etc.…

Je trouve que ce n’est pas du tout adéquat. Pourquoi ?

Tout d’abord, c’est avant tout, un problème de communication.

Une communication doit être la plus explicite possible. Or…

Entre :

Ce que je pense

Ce que je veux dire

Ce que je crois dire

Ce que je dis

Ce que vous avez envie d’entendre

Ce que vous croyez entendre

Ce que vous entendez

Ce que vous avez envie de comprendre

Ce que vous croyez comprendre

Ce que vous comprenez

Il y a dix possibilités que l’on ait des difficultés à communiquer et surtout à se comprendre.

Voici pourquoi j’ai pris la position de ne jamais dire “je t’aime” à une femme.

Je lui dis : “tu me plais”, “j’ai envie de toi”, bien plus concret et explicite.

Ou alors, plus tard : Je tiens à toi.

Je n’ai pas besoin de toi pour être bien dans ma peau. Mais avec toi, je suis très très bien.

Amour, aimer, 2 termes sources inépuisables de malentendus, à remplacer par des termes plus explicites.

Je remplace toujours les termes « amour » ou « couple » par relation d’amitié non platonique.

Je préfère la version néerlandaise : « Ik houd van jouw » qui se traduit littéralement par « je tiens à toi ».

Derrière les termes amour, couple, on retrouve, la plupart du temps, les mythes de la relation unique, exclusive et éternelle.

Mais aussi les mythes du Prince Charmant, de l’âme sœur, de moitié, etc…

Ce sont nos religions (Disons plutôt sectes) archaïques qui nous ont donné une vue complètement biaisée de la sexualité et des relations homme/femme.

Si je dis « je t’aime » à une femme que vais-je induire comme pensée chez elle ?

Probablement va-t-elle penser à ces mythes.

Autre terme ambigu : la fidélité

Dans fidélité, il y a 2 notions : l’exclusivité et la durée.

Je suis très fidèle en durée, jamais en exclusivité.

Je n’ai jamais demandé l’exclusivité à une femme.

Partons donc du terme relation. Envisageons les relations sous l’angle de la systémique.

Définition : Un système comprenant 2 membres et les interactions entre ses 2 membres.

Or si l’on s’en réfère aux principes directeurs (Ou éléments principaux) d’un système nous trouvons ceci :

1) Un système et des possibilités de sous-systèmes (Parents, enfants, autres relations plus ou moins secrètes)

2) Des membres du système (Statut, rôles, autonomie, etc.)

3) Une finalité… (Ou des buts, des objectifs)

4) Une gestion de la communication entre les membres. De la communication entre les membres et l’extérieur du système.

5) Les frontières du système. (Plus ou moins perméables)

6) Des règles explicites, implicites, mythiques

7) Des phénomènes de rétroaction (feedback)

8 ) Des phénomènes d’homéostasie

9) Un principe de totalité (Ou circularité) (Chaque élément considéré influence les autres)

10) Un principe d’équifinalité

11) Sommativité système > à la somme des individus. (Car relations et interactions viennent en plus)

12) Le contexte

Comment évalue-t-on un système ?

Par l’observation des comportements, de la communication (des messages), des interactions.

Par l’étude du contexte

Comme tous les systèmes, les relations hommes/femmes (*1) évoluent.

Une relation a un début, une durée et une fin.

Une relation passe par différents états.

Toutes les relations ne passent pas nécessairement par tous les états possibles d’un système.

Chaque relation est différente. Chaque membre est différent (Homme et/ou femme)

Les relations hommes/femmes obéissent aux principes directeurs des systèmes.

N’oublions pas que nous vivons dans un univers, non à 3, mais à 4 dimensions, dont la plus importante est le temps.

Lorsque l’on regarde un système, ici une relation, on peut observer des finalités, une certaine gestion de la communication, certaines frontières, des règles, mais ceci dans un contexte donné et à un moment donné, précis.

Au fil du temps, tous ces éléments vont changer.

Chaque individu évolue, la relation aussi.

Le contexte lui-même va changer.

Il faudrait même parler des contextes, puisque chaque individu vit dans son propre monde.

Que le monde, la situation économique, les contraintes politiques, fiscales et autres évoluent.

Autant de contextes ayant une influence directe ou indirecte sur la relation.

Que dire lorsque l’on change de lieu, d’emploi, de pays, de continent, de religion, etc.

Que dire des tranches d’âge. Voyons-nous les relations de la même façon à 20, 40, ou 60 ans ?

Que dire de l’influence de nos autres relations.

Que dire des chocs provoqués par les naissances d’enfants, leur éducation, les maladies graves, les accidents, les licenciements, les deuils, etc.

Chaque changement peut demander (ou provoquer) un aménagement du système ou pire une mutation.

Quelles vont être l’influence de ces changements sur les différents éléments du système (de la relation).

Et chaque élément ayant sa propre influence sur les autres éléments (Circularité)… que va-t-il rester des observations du système (la relation) faites à l’état premier ?

Reprenons la même relation après 2 ans, après 5 ans, 10, 20, 30, 40 ans.

En considérant que notre première relation commence entre 18 et 30 ans, en moyenne.

En considérant une espérance de vie de 80 ans.

*1) par facilité de langage, je parle des relations hommes/femmes, mais les relations femmes/femmes, hommes/hommes, fonctionnent de la même façon. Et puis, je connais surtout les relations h/f. 😉

Voyons comment commence une relation… (Dans une grande majorité de cas)

Nous cherchons tous à satisfaire des besoins.

Ces besoins sont multiples.

Besoins de reconnaissance par l’Autre, de contacts physiques, de tendresse, de sexe, de présence, de sécurité, de protection, d’échange…

Nous avons tous une machine hormonale qui ne demande qu’à s’emballer.

Cet emballement, c’est le coup de foudre, souvent le premier état d’une relation H/F.

Plusieurs de ses caractéristiques :

Centrage de nos pensées vers l’objet de notre désir.

D’où sensation et besoin d’exclusivité.

Anesthésie du centre du raisonnement.

Nous ne voyons pas les défauts de l’Autre.

Sentiment d’euphorie comparable aux effets des drogues.

Comportement de séduction. On tente d’apprivoiser l’Autre. Etc..

Nous faisant croire à ce que les contes de fées et les religions archaïques appellent l’Amour.

Alors que ce n’est qu’instinct sexuel avec pour but la pérennité de l’espèce.

Du sexe à l’état pur.

Durée moyenne de cet état : 2 à 3 ans, parfois beaucoup moins.

Derrière cet état et lorsque l’on a dépassé cet état, on peut alors réellement découvrir l’Autre et se dire qu’il a des qualités réelles, que l’on est bien avec lui.

Si le sexe continue à fonctionner, alors on peut rester dans une douce amitié non platonique, et pourquoi pas dans des fidélités plurielles.

Mais en gardant à l’esprit :

Personne n’est la propriété de personne.

Un homme ne peut combler totalement une femme et réciproquement.

Pouvons-nous parler d’Amour ?

Quelques livres écrits par des femmes, pour mieux vous faire comprendre ceci :

“Pourquoi nous aimons ?”, de Helen Fischer, éd. Robert Laffont

“Comment devient-on amoureux” et “Petits arrangements avec l’amour” de Lucy Vincent, Dr en neuro biologie, ed. Odile Jacob. (Poches)

“Bienheureuse Infidélité” de Paule Salomon, ed. Albin Michel ou “le livre de poche”

“Aimer plusieurs hommes” (Comment des femmes et des hommes inventent une nouvelle conjugalité)

de Françoise Simpère, ed. Pocket

« Guide des amours plurielles » de Françoise Simpère Ed Pocket

“Le deuxième sexe” en 2 volumes, de Simone de Beauvoir, en Poche ed Folio Essais

“Comment apprivoiser son crocodile” de Catherine Aimelet-Périssol, éd. Robert Laffont (Existe en version poche)

Ou par des hommes :

« Qui sont ces couples heureux » de Yvon Dallaire Livre de poche

“La mâle peur” du Dr Leleu ed “J’ai lu”

“Je m’aime… toi aussi” et “Le choix amoureux”

de Patrick Traube ed Labor

Ou par des collectifs :

« Le couple dans tous ses états » Cahiers critiques de thérapie familiale ed de boeck université

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Jean Tony264

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