Comment seraient nos communautés si l’homme devenait poly

Cet article fait suite à la question d’Uréthane [e-pseudo d’un de nos membres].

“Comment seraient nos sociétés si on devenait tous poly ?”

D’abord, il faut se mettre d’accord sur ce que “poly” signifie. Il n’y a pas véritablement de définition figée du terme, à ce jour. Mais on suppose que, dans sa question, Uréthane parle d’une société dans laquelle chacun serait libre d’entretenir des rapports sexuels et affectifs avec plus d’une seule personne. Bref, disons qu’il évoque une société dans laquelle la vie intime ne se partagerait pas nécessairement à deux de manière exclusive, mais avec un nombre a priori indéfini de personnes et de manière inclusive.

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Complémentarité du tantra et des amours plurielles

S’il s’agit de deux choses totalement distinctes et indépendantes l’une de l’autre, le polyamour et le tantra sont néanmoins remarquablement complémentaires et se marient fort bien.

Dans une vision quelque peu spirituelle du polyamour, les belles rencontres (poly)amoureuses sont en effet une magnifique occasion d’évoluer, de progresser individuellement, ce qui est également le but du tantra.

Pratiquant le tantra depuis quelques années, j’ai envie de vous faire part de mon expérience.

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Le sexualisme révolutionnaire et la lutte contre la jalousie

Ernest Juin, dit E. Armand (1872-1962), était membre de l’Armée du Salut, lorsqu’il découvrit la pensée anarchiste, vers 1896, en lisant Les Temps nouveaux que venait de fonder Jean Grave. Il écrivit dans Le Libertaire de Sébastien Faure avant de fonder avec sa compagne, Marie Kugel, L’Ere nouvelle, un journal qui, de 1901 à 1911, évolua d’un socialisme mystique chrétien à la philosophie et la morale communiste libertaire, enfin à l’anarchisme individualiste.

En 1907, il consacre une première brochure à la sexualité: De la liberté sexuelle, où il se prononce en faveur, non seulement d’un vague amour libre mais de la multiplicité des partenaires, ce qu’il appelle “l’amour plural”.

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Le polyamour ou le choix assumé des amours multiples

Peut-on aimer plusieurs personnes à la fois ? Les polyamoureux le pensent, qui vivent des amours multiples mais sans mensonge ni culpabilité. A Bruxelles, des « cafés-poly » se tiennent chaque premier mercredi du mois.

« Couple ouvert à deux battants ». Ce titre de Dario Fo convient bien à des gens qui ont décidé de sortir du cadre, s’affichant désormais en « polyamour », un courant qui revendique des amours multiples et simultanées, sans mensonge ni culpabilité.

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À nos amours. À celles et ceux qui cherchent et recherchent la confiance. Parlons d’amours.

Psychologiquement, ce que l’on appelle habituellement amour, est basé sur les capacités empathiques de chaque personne. Ces capacités empathiques sont fondamentales pour vivre en communauté. Cependant, au nom de l’amour, beaucoup de comportements sont permis et excusés, même si la santé psychique est en péril.

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Petite histoire de l’amour à plusieurs (de l’adultère au poly-amor)

Est-ce que jouir c’est tromper ?

Peut-on dire que l’on «trompe» son conjoint quand on se masturbe avec un instrument? Non. Et quand on se masturbe avec un amant, dûment muni d’un préservatif? La notion d’adultère —autrefois liée aux liens de parenté- a tellement changé de sens que le mot même semble dépassé. Pour comprendre, petit retour en arrière.

Dans les sociétés patri-linéaires (transmission des biens de père en fils), le péché d’adultère ne concerne pas les hommes, qui sont libres d’avoir des maîtresses. Les femmes, elles, doivent rester fidèles, histoire de ne pas brouiller les pistes génétiques…

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L’éducation sexuelle chez les Murias

Les Murias sont des populations de langue dravidienne, vivant principalement dans les zones forestières ou boisées du District de Bastar en Inde, ils font partie des peuples aborigènes les plus anciens.

Les sociétés traditionnelles Muria sont notamment connues pour leur mode particulier d’éducation des enfants ;

À l’adolescence ceux-ci sont dotés d’un second prénom que leurs parents doivent ignorer. Ils partent alors vivre entre eux hors du foyer familial avec les autres adolescents du village. Ils passent leurs nuits ensembles dans un dortoir collectif nommé Ghotul, où ils apprennent à dormir en couple, avec une assez grande liberté sexuelle pondérée par le fait que les grossesses doivent être évitées et par l’obligation de changer régulièrement de partenaire.

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Après l’union libre le polyamour ou comment aimer plusieurs personne en même temps

Le Monde

NEWS NEWS NEWS. Je me rappelle encore la foule émue qui accompagna Jean-Paul Sartre au cimetière du Montparnasse ce printemps 1980, quarante, cinquante mille personne peut-être. A l’époque, je faisais mes derniers mois à Libération, dont il était toujours le directeur de publication.

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Cinquante roses

Roman écrit par Goupil.

Nous sommes le 20 janvier 2010. Demain j’aurai cinquante ans. Quand j’étais petit, l’an deux mil me semblait à une éternité. Je calculais que j’y aurais quarante ans, et cela me paraissait bien vieux. Jamais par contre je n’aurais pensé à l’an deux mil dix et à ce demi-siècle qui me séparera demain de mon premier souffle. Tristan, un de mes neveux de douze ans, qui perd son temps à calculer n’importe quoi, prétend que demain j’aurai respiré plus de cinq cent millions de fois, au fil du milliard et demi de secondes que j’aurai vécues.

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